« Je suis une femme de gauche », affirme Carole Delga sur les antennes de Sud-Radio, ce 1er octobre. Ah ! Bon. Il est vrai qu’on commençait à en douter. Et elle explique sa position, au cas où les électeurs n’auraient pas bien compris, compte tenu de ses prises de position et de décision au sujet de l’A69, par exemple. En ce qui concerne le deuxième tour de la législative partielle dans la cinquième circonscription des Français de l’étranger*, la présidente de la Région Occitanie, « parce qu’elle est une femme de gauche », indique ne pas soutenir la candidature de Nathalie Coggia, plus ou moins digne représentante de Renaissance, arrivée en tête avec 26,5% des voix. Néanmoins, cette même « « femme de gauche » n’en apportera pas, pour autant, son soutien à Martha Pecinia, qualifiée au second tour, avec 15,8% des suffrages parce que son étiquette politique est celle de la FI. Et qui est pourtant une vraie femme de gauche, en l’occurrence.
Sauf que Carole Delga ne peut se résoudre, à appeler à voter pour la candidate FI « en raison de désaccords majeurs ». Il faut bien être conscient et c’est elle qui le dit que, elle, Carole Delga, « est de la gauche du réel qui se coltine, au quotidien, les problèmes du citoyen ». Sont-ce là les « désaccords majeurs » qui pourraient l’éloigner de la FI ? Pourquoi pas. Admettons.
Et elle ajoute : « en politique, il faut être clair ». Et voilà au moins ce qui a le mérite de l’être puisqu’au milieu de ces « désaccords majeurs », émerge la tête de Raphaël Glusckman (dont le candidat dans cette élection partielle n’a recueilli que 8% des voix) qui serait, selon Carole Delga, « une bonne tête de liste pour 2027 ». Eh ! Ben voilà, il fallait le dire tout de suite. Et, d’ailleurs, elle était toute fière puisque son désormais poulain pour les présidentielles s’est rendu à Bram, dans l’Aude, aux Rencontres de la Gauche qu’elle-même organisait ( sans LFI, cela va sans dire) avec ce mot d’ordre inoubliable : Yes, we Bram.
Elle contribue ainsi à une division du PS entre son aile très droitière emmenée par Nicolas Meyer Rossignol qui a tout son soutien et ce qu’il en reste de sa gauche avec Olivier Faure qui a choisi de soutenir la candidature de Martha Pecinia. De quoi ficher un sacré coup de pied de l’âne à ceux et celles se déclarant partisans d’une potentielle primaire de la gauche, en vue des présidentielles, puisque Raphaël Glusckman a d’ores et déjà dit qu’il n’y participerait pas. Carole Delga ne s’y serait pas mieux pris pour exprimer sa « droititude ». Mais, elle l’affirme et le répète à l’envie : « je suis une femme de gauche ». Puisqu’elle le dit….
- Le deuxième tour de ces élections aura lieu le 12 octobre. Ce qui laisse encore un peu de temps à Carole Delga pour réfléchir à sa « gauchitude ».