Merci de signer la pétition en ligne sur change.org : cliquez sur ce lien
Après le scandale des Paradise Papers, en novembre dernier, la Commission Européenne avait annoncé la diffusion d’une liste noire des paradis fiscaux… Les 28 ministres des finances de l’U.E., réunis à Bruxelles le 5 décembre dernier, ont accouché d’une souris : une liste de 17 paradis fiscaux, dont sont exclus les 4 paradis fiscaux avérés, au sein même de l’Union, l’Irlande, les Pays-Bas, le Luxembourg et Malte…
Les militants d’Oxfam avaient mis 35 paradis fiscaux sur la sellette, la liste noire de L’U.E. n’en a reconnu que 17, ne retenant, comme on pouvait s’y attendre, que les critères sur mesure et suffisants pour éxonérer ces quatre états d’une citation au tableau noir… En d’autres termes : « Circulez, y’a rien à voir ! »
« C’est une 1ère étape significative, dixit Pierre Moscovici, mais je sais qu’elle suscitera aussi des déceptions que je peux comprendre. » Monsieur le Commissaire Européen, le mot « déception » est faible, « scandale financier » conviendrait mieux…
Occulté par les disparitions de Jean d’Ormesson et Johnny Hallyday (qu’ils reposent en paix !), ce cafouillage au sommet de l’Union Européenne n’a appelé aucune intervention du Président Macron, ni du Premier Ministre Edouard Philippe, encore moins du Ministre des Finances Bruno Lemaire, pourtant présent ou représenté à la réunion des 28 !
Un silence qui retentit comme un blanc-seing donné au Luxembourg, à l’Irlande, à Malte et aux Pays-Bas pour leurs tripatouillages fiscaux au détriment de leurs partenaires européens.
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre des Finances, le libéralisme pro-européen qui vous anime ne vous exonèrera pas d’explications sur l’élaboration de cette liste, ni sur les moyens rapides et efficaces que vous comptez mettre en œuvre pour lutter contre ce scandale financier de haut vol.
Le Luxembourg, déjà pointé du doigt par le Luxleaks, dont deux des trois lanceurs d’alerte ont été condamnés (c’est un comble !!!), n’a-t-il pas encouragé les entreprises à pratiquer une optimisation agressive ? Mr Jean-Claude Juncker n’a-t-il pas été l’initiateur de cette pratique dans son pays, alors qu’il était Premier ministre du Grand-Duché, entre 1995 et 2013 ?
Panama Papers, Luxleaks, hier… Paradise Papers aujourd’hui… Le coût de ce dumping fiscal a été chiffré à l’époque des Panama Papers à 6000 milliards d’euros pour la France, soit 3 fois la dette de la France… 6000 milliards d’euros de recettes fiscales détournés vers les paradis fiscaux… Et aujourd’hui, le Président de l’Union Européenne, le « Paradise Pépère » J.C. Juncker, a encore le culot de menacer le gouvernement français de rétorsions financières (le régime « grec ») si nous ne respectons pas la réduction de 3% de notre endettement en 2017 ?
Le Luxembourg, un pays grand comme la moitié du département du Lot, était, selon Global Finance Magazine, pour la période 2009/2013, le 2ème pays le plus riche du monde, après le Qatar. Il a un PIB par habitant 2 fois ½ supérieur à celui de la France… Une croissance, 4 fois supérieure… Cherchez l’erreur !!!
Monsieur le Président de la République, nous sommes nous-même tout aussi pro-européens que vous, car il est incontestable que nous serons toujours plus forts à 10, à 15 ou à 28 pays, à condition que tous aient la même volonté d’aller dans la même direction, pour le bien-être de leur population et de l’humanité tout entière. Nous sommes pour une Europe sociale et humaniste et nous ne nous reconnaissons pas du tout dans la course à la mondialisation effrénée que vous nous proposez, où seuls les fortunes prospèrent et l’asservissement des plus faibles croît, et qui conduit irrémédiablement notre planète vers un inévitable trou noir.
Cette Europe, où des états détournent les recettes de leurs propres partenaires européens, dans la légalité la plus totale, nous assure-t-on en haut lieu, la main sur le cœur… Cette Europe où la cupidité, l’inégalité des droits, et l’immoralité règnent en maître… Cette Europe où s’est enracinée l’extrême droite, où montent les nationalismes les plus exacerbés, et même le « nazisme » dans un pays où nous avons cru et espéré, un peu naïvement, ne jamais le revoir aussi proche du pouvoir… Qui peut croire encore aujourd’hui qu’elle est celle qu’avaient imaginée Jean Monnet, Robert Schuman ou Konrad Adenauer, les « pères de l’Europe » ?
Cette Europe technocratique, si performante et zélée pour délibérer sur la courbure et la taille des bananes, les effets laxatifs des prunes, la capacité des chasses d’eau pour les cuvettes et les urinoirs, mais totalement impuissante pour imposer sur tout son territoire les mesures incontournables pour lutter contre le réchauffement climatique… Cette Europe compromise, cupide, soumise à la dictature des lobbys et des multinationales, au détriment des droits des travailleurs, de la santé humaine ou du respect de la biodiversité (pêche) et de l’environnement… Cette Europe incapable de dresser aujourd’hui un front commun contre le terrorisme et d’assurer efficacement la sécurité de ses frontières extérieures… Cette Europe incapable d’organiser un accueil des migrants digne d’une Europe des Droits de l’Homme… Cette Europe incapable d’harmoniser les droits et les acquis (travail, santé,…) de ses concitoyens, autrement que par une concurrence déloyale et une honteuse politique du pire… Cette Europe n’est pas celle dont nous rêvions… Elle n’est surtout pas celle que nous voulons laisser aux générations futures…
Nous appelons tous les citoyens de ce pays qui ne se reconnaissent pas dans cette Europe cupide, veule et déshumanisée à signer cette pétition.
Dites NON à cette Europe !
La signature de cette pétition est proposée par l’association « Le Poil à Gratter Bio », domiciliée dans le Lot… Association à but non lucratif, elle regroupe des personnes, apolitiques, non violentes et « saines d’esprit », désireuses d’instaurer une réelle démocratie participative au quotidien, en milieu rural, au niveau national et européen… Par des prises de positions, des débats, des pétitions, des actions ponctuelles et à plus long terme… Contre la désertification du milieu rural, la casse du service public (écoles, bureaux de poste, hôpitaux, maternités, gares,…), les injustices et atteintes aux droits élémentaires du citoyen (travail, logement, santé,…), les carences et autres errements technocratiques, politiques ou autres, jusqu’aux grenouillages des instances européennes.